Alela Diane @ Aéronef

Ca faisait longtemps que je n'étais pas allé à un concert, ça faisait longtemps que je n'avais pas fait de review, alors j'me suis dit que peut être.

Je me morfondais sur mon manque évident de concert en cette année 2009, mon dernier concert datant de début décembre avec Zebrahead je commençais à m'apprêter à presser la détente.
Pas de concert en vue. Rien. Niet. Déprime. Et ce matin en allant à la fac, je regarde depuis le bus cet endroit où il y a toujours plein d'affiches pour des concerts. Et que vois-je. Que vois-je ?! La petite bouille d'Alela, supplanté par un superbe add-on: "1 Avril - Aéronef".
Omagad, ai-je bien vu ? Damned il faut que je vérifie, le 1 c'est ajd après tout.
Fac->BU->salle info->omagad.

Un petit message à Perrine pour savoir quoi faire: to go or not to go. Je voulais juste un petit "mais qu'attends-tu crétin, vas-y !" et je ne reçois qu'un truc du genre "haha, dur le choix hein ? bon courage". Merci Perrine.
Bon en grand garçon je finis par me décider à fuck offer mes contraintes morales et à prendre ma place. J'aime ce genre de surprise, ce genre d'imprévu.

La journée passe et me voila à 19h45 à entrer dans l'aéronef.
A 20h30 débarque William Elliot Whitmore. Première bonne surprise, un mec avec une très belle voix grave qui joue seul avec son Banjo. Par contre le Banjo ça soul en scrète, ça va 1,2,3 chansons, mais après ça casse les couilles, le son n'est pas agréable à la longue. Heureusement après 5-6 chansons il lache le banjo pour une bonne vielle guitare folk avec un son magnifique, la fin de son set d'1/2h passe ainsi mieux. Très country américain dans l'ensemble: petit chapeau, banjo et botte. Il était de l'Iowa je crois. Ou de l'Ohio. J'ai pas bien saisi.

21h30 deuxième extinction des feux et voila qu'un petit brin de femme arrive sur le devant de la scène. Je ne l'ai pas reconnu aux premiers abords, elle s'est fait une frange et ses cheveux étaient noués en une longue natte reposant sur le devant. Cette femme est superbe.
Voila donc qu'elle commence une chanson du nouvel album, elle et sa guitare folk. Du Alela comme je m'attendais à en voir, ravissant et charmeur. Après cette première chanson voila qu'elle fait entrer son père, Tom, en jeu. première agréable surprise. Il attrape une autre guitare folk et une deuxième chanson du nouvel album est joué. Wow, c'est encore meilleur avec le monsieur: elle s'occupe toujours de la rythmique à travers des arpèges au doigté délicat tandis qu'il joue avec sa guitare à la manière d'un soliste. C'est magnifique.
Troisième chanson, troisième entrée sur scène. Helena si j'ai bien compris, une petit mignonne assez jeune qui s'occupera des secondes voix féminine. Elle était super jolie en fait. La troisième chanson est encore du nouvel album...à vrai dire la première heure ne sera composée que de chansons du nouvel album et d'une cover song de fleetwood mac. Helena donc. J'avais à ce moment précis 3 personnes en face de moi et ce fut un des meilleurs moment du concert, un des points d'orgue. Tout était parfait à cet instant précis, deux guitares acoustiques et deux foix magnifiques. On ne pouvait faire mieux.
4eme chanson et là c'est l'entrée du bassiste et du drummer. A partir de là je vais commencer à m'emmerder. Alela Diane ce sont des chansons acoustiques bordel. a-cou-stique. Les chansons qui vont s'enchainer ne trouveront pas grâce à mes yeux à qqs exceptions près. Les chansons passent et j'espère à chaque fois une chanson de Pirate's Gospel mais en vain. Nous avons le bassiste qui a un jeu de scène assez particulier, il est un peu en décalé par rapport à la musique calme qu'est celle de Ms Diane. Et la father est partit dans l'éléctrique aussi, jusqu'à la mandoline. Ca collait vraiment pas. Après cette première heure de concert le bassiste et le drummer prennent congé tandis que je reprend espoir. On se retrouve donc une nouvelle fois avec le trio magique et une belle chanson s'en suit puis le père se retire et une dernière chanson se fait avec Helena avant qu'on ne retrouve seule notre chère Alela, pour nous tout seul.

Et enfin. Enfin ! Ces trois notes jouées en catimini avant de lancer la chanson ne me trompe pas, nous avons bien le droit à Tired Feet. Je suis aux anges et devais probablement avoir un air très con à regarder béatement l'artiste. Nous aurons ensuite un jeu d'entrée et sortie des musiciens qui reviendrons de temps à autres accompagner Alela pour une chanson ou deux.
The Rifle, Oh My Mama! seront réalisées avec brio, j'en avais les larmes aux yeux il me semble.
La puissance de la voix de la chanteuse remplirait des cœurs désespérés à la pelle et sans discernement. A vivre une fois dans sa vie.

Le Pirate's Gospel est un deuxième point d'orgue: les 3 mâles du groupe se regroupent autour d'un micro pour faire vibrer leurs cordes vocales (cf la chanson) et taper du pied pour que la salle accompagne le rythme en frappant des mains le tout en accompagnant les voix de ces mêmes gens. Un vrai bonheur, de la joie sur place pour emporter. La soirée sera conclue lors du deuxième rappel par "pieces of string" jouée de façon très intimiste, parfait pour se quitter après les énièmes "thank you merci" gênés de l'artiste vraiment craquante.

Je me décide à passer voir le stand merch en attendant que la foule se pressant de sortir soit plus éparse. En arrivant que vois-je ? l'Alela derrière le comptoir signant consciencieusement les vinyles et autres joyeuseté achetées. Cette femme est magnifique. Mais le bassiste est son homme. J'ai regretté de n'avoir point un rond, j'aurais aimé posséder un vinyle de cette personne, surtout avec la possibilité de l'approcher pour glisser un remerciement maladroit et surtout attraper ces deux yeux pour un regard d'au revoir.