Special-delivery

Je poste ça dans mon topic, pour pas gêner les autres, je savais pas trop où mettre ça..

J'ai écrit ça pour moi. Mais je me suis dis que ça serait peut être bien de le poster.




J'ai la haine contre tout le monde en ce moment. J'avoue c'est bientôt la mauvaise période du mois et je peux vraiment être exécrable pendant ces moments là. Mais quand même.

Il y a ce master qui n'a ni queue ni tête.
Je ne vois jamais mon copain.

Je suis dans les Vosges, toute seule. Les seules personnes que je vois sont :
-mon père, chez qui je vis, qui me demande chaque jour quand est-ce que je pars enfin de la maison et quand j'irai enfin bosser à l'usine pour gagner de l'argent et arrêter toutes ces débilités artistiques
-Ma mère et son copain, j'y vais une fois par semaine

Je ne vois personne d'autre de ma famille. Je ne compte pour aucun d'entre eux. (Je suis fille unique qui plus est)

Je vais vous conter l'histoire de ma vie, un peu comme l'a fait Arthur pour quelques membres. Vous vous en fichez probablement. Mais j'ai besoin de le dire, quelque part.



Dans toute ma vie, depuis la maternelle grosso modo, j'ai eu 5 amies. A chaque fois, dû à un changement de cursus, ou de ville, ou que sais je, on se perd de vue, ou on ne prend plus de nouvelles. Vous connaissez ça
bien sûr, c'est triste mais ça arrive. Il n'y a pas forcément d'animosité.

A 17 ans j'ai seulement trouvé un ami, sur internet, un gars sympa, qui s'intéressait à moi. Puis j'ai fait la connaissance de plusieurs de ses amis , toujours sur internet. Parmi eux, mon copain actuel. Ils sont Isérois.
Un jour, j'y vais. Moi, la fille timide, qui ne parle à personne et à qui personne ne vient parler, je me bouge et j'y vais. Et je les trouve formidables. Ils semblent vraiment m'apprécier. Je m'ouvre à eux. J'ai maintenant
un copain, mon premier oui. Tout est bien, même si je suis toujours loin, parce qu'on se parle, et qu'on se voit de plus en plus souvent. Le cercle s'élargit à d'autres personnes du groupe que je découvre et que j'apprécie. Je fais partie du groupe maintenant, je suis moi. Je les aime profondément. Ce sont mes meilleurs amis.

Nous grandissons. Ils sont tous plus jeunes que moi. Ils entament des études supérieures. S'éparpillent, à Grenoble, mon copain à Lyon. Moi , à Metz toujours. J'apprécie les personnes de ma classe. Mais je
n'arrive pas à aller vers eux, à m'ouvrir. 3 ans. Pas d'amis. Des connaissances, des bla bla vite fait. Mais j'ai mes amis. Ils ont remplit ce vide en moi, qui a toujours été insoutenable. Même loin, je les sens
avec moi. Nous parlons, msn, sms, et je les vois aussi souvent que le permet les vacances. Je suis "bien".

Mon copain se rapproche de moi et choisit Nancy. J'obtiens ma licence. Je vois toujours mes amis pendant les vacances.
Puis je perd un an. L'année dernière, à chercher du travail parce que plusieurs fois jetée des beaux arts avant même d'y être entrée. Petit stage. Qui ne découle sur rien. Mon copain ne se plait pas à Nancy. Mais on peux
se voir plus souvent. Mes amis changent. Certains se radicalisent. Je suis taquinée pour mes gouts musicaux. Ils n'ont guère d'estime pour les Punks. Mais je suis sympathique, et ce ne sont que des taquineries.
Un clivage apparait entre les membres du groupes, les radicaux, contre finalement ceux-qui-se-rangent, se mettent en couple, se posent. On ne me pose plus de questions. Je continue à leur parler, car je les aimes
toujours évidemment. L'amitié c'est important pour moi. Les quelques membres "radicaux" sont tout de même sympathiques et on passe de très bons moments ensemble. Mais d'autres ont du mal à les suivre désormais.
Ils se.. "vantent" de leurs croyance en l'amitié, de leurs grands principes...mais ils restent entre eux maintenant.
Mon copain part à Paris. Car c'est une formation importante pour lui. Je n'ai pas été prise là bas. Je l'encourage néanmoins. Je veux qu'il réussisse, tant pis si on se voit moins. Je commence ce master. Cela fait
longtemps que je dois entamer une conversation avec "mes meilleurs amis" sur internet pour avoir des nouvelles. Je pose des questions. Leurs vies m'intéresse toujours, ils sont toujours là, dans mon cœur. Il arrive que je soit ignorée, ou que je sente que je dérange, mais on est poli, on répond. Je dois les persécuter sans doute penses t-ils.

Il y a le forhum. Je ne sais plus exactement à quelle période je me suis inscrite. Je ne pensais pas trouver des amis ici. J'étais juste fan des Offs. Je suis partie du forhum. Je suis très sensible. Je prend tout à cœur.
Je ne me sentais pas bien ici. Pas à ma place, dans un groupe déjà soudé.
Je suis revenue. Un peu comme ça, pour voir. J'ai persévéré. J'ai découvert que j'appréciais lire vos conneries, et que vous pouviez être sympa. Et vous au moins aimez la musique "Punk". Je n'ai pas rencontré beaucoup de
monde encore. Je suis toujours timide ne l'oublions pas. Mais j'ai fait de belles rencontres, et je suis contente de ça. Je ne sais pas trop si je suis importante ici, si on m'apprécie finalement. Mais je suis bien.
Et j'ai envie de rencontrer tout le monde, même Ju, qui est certainement très sympa en vrai ! Je peux pas blâmer qui que ce soit ici en disant tout le monde s'en fous de moi, bla bla bla, comme je le dirais pour mes amis
Isérois, parce que je ne vous connais pas très bien IRL, et que je ne sens pas non plus un désintéressement. Le forhum est comme ça on l'aime ou on le quitte comme dirait l'autre.
Moi je l'aime Je compte rester ici jusqu'à la fin. Des temps, d'internet ou de ma vie, peu importe. Et j'espère passer de bons moments avec vous IRL.

Mais je me sens vraiment seule et délaissée par ceux qui restent malgré tout mes meilleurs amis, avec leurs défauts que j'accepte. Alors, oui je me plains souvent, je passe pour une fille qui ne se bouge pas
qui se laisse vivre et qui déprime. Pourtant je suis tellement fatiguée de penser à ceux qui ne pensent pas à moi finalement.
J'en ai parlé à mon copain. Ils ont leurs propres problèmes, ce n'est pas pour ça qu'ils ne t'aiment pas. C'est vrai. Ca serait moi l’égoïste. Je veux juste retrouver mes amis et pas des gens que je dois harceler pour
avoir une minuscule conversation.

Pitié, surtout ne me répondez pas "bouges toi le cul". J'en peux plus de ça. Je préfère encore 0 réponse.

Je sais, je devrais essayer de sortir, rencontrer des nouveaux gens quoi ! c'est très difficile. Je sais pas trop comment faire, comment m'y prendre. Et je n'ai pas envie d' abandonner mes amis.
Il n'y a pas grand chose à faire dans les Vosges. Je vais quand même au cinéma toute seule. Je connais deux bars un peu rock. J'aimerais y aller, mais je sais pas, toute seule, je n'ai pas le courage. Je suis sensible
aux autres mais nulle dans les relations sociales et dans le "comment on fait ça sans passer pour une malade".

Malgré cette longue complainte, il y a quand même un message d'amour au forhum, j'espère que vous l'avez vu !

Autre aspect de ma personnalité perturbée, je suis mélancolique, voire même limite "borderline". Alors j'exagère sans doute les choses. Mais cela ne veux pas dire que je ne ressens pas tout ça. C'est seulement par vague.
Et là je suis en plein dedans.


Merci d'avoir lu
Je me sens déjà mieux de l'avoir écrit ce pavé. Écrire m'aide.

Je sais pas trop ce que j'attends comme réponse en fait^^